Qui est Quentin Bataillon, l’élu qui préside la commission d’enquête sur la TNT


Quentin Bataillon, en février 2024.

La newsletter de M Le magazine du Monde fait peau neuve. Pour vous abonner gratuitement, rendez-vous ici.

Un président affable

Présider la commission d’enquête parlementaire sur l’attribution des fréquences de la télévision numérique terrestre (TNT), c’est voir défiler tout le gratin médiatico-politique. Têtes d’affiche de C8 et de CNews (plusieurs fois sanctionnés par le gendarme de l’audiovisuel), grands patrons de médias, comme Vincent Bolloré et Rodolphe Saadé, ou anciens ministres de la culture : Quentin Bataillon les a tous conviés. Le président a mené les auditions sans se départir de son sourire. Une prestation jugée pas franchement pugnace par de nombreux observateurs. D’autres y ont vu calme et maîtrise. Quant à Cyril Hanouna, au lendemain de son passage devant la ­commission, il a assuré lors de son émission, « TPMP », que l’élu était « super ». Les échanges ont aussi été marqués par des tensions avec le rapporteur de la commission, l’« insoumis » Aurélien Saintoul. Lors de l’audition de Rachida Dati, le 21 mars, Quentin Bataillon n’a pas hésité à retirer le micro à son collègue auquel il reprochait d’instaurer « un climat négatif ».

Une personnalité politique précoce

Le jeune homme est né en 1993, à Feurs, petite ville de la Loire, où son père, Patrick, tient une chocolaterie. Mais c’est dans la marmite de la politique que Quentin Bataillon est tombé. Elu au conseil municipal de Feurs à 21 ans, il décroche, en 2022, la première circonscription de la Loire lors des législatives, sous l’étiquette Renaissance. Depuis, l’élu soigne son ancrage local. Cet hiver, il s’est mobilisé en faveur des employés du groupe de distribution Casino, qui a fait l’objet d’une restructuration financière et dont le siège social est à Saint-Etienne. Une « priorité », assure-t-il. Il a lancé le collectif Casino, afin de s’assurer du maintien de l’emploi dans la région. Mais l’initiative ne s’est pas concrétisée.

Un personnage secondaire de l’affaire Bygmalion

Après des études en communication, il effectue, en avril 2012, durant la campagne présidentielle, un stage au sein de l’agence Bygmalion. Repéré par Bastien Millot, son fondateur, il rédige tracts et professions de foi pour les candidats UMP en lice pour les législatives. Il devient ensuite assistant parlementaire de l’eurodéputée Françoise Grossetête (UMP) avant de travailler pour Jérôme Lavrilleux, élu au Parlement européen en mai 2014. Ce recrutement suscite une petite polémique dans sa région, l’opposition lui reprochant d’avoir rejoint Jérôme Lavrilleux alors empêtré dans le scandale Bygmalion. L’ancien directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy venait tout juste de reconnaître l’existence d’un système de fausses factures. Quentin Bataillon a nié tout accès aux informations liées à cette affaire et n’a pas été inquiété par la justice.

Il vous reste 20.63% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



Source link

Leave a Comment