Les bras levés au ciel. C’est dire la délivrance de Yoann Barbet, le capitaine des Girondins de Bordeaux, au coup de sifflet final au stade du Hainaut ce samedi soir. Sous pression, et avec un David Guion sur la sellette, les Marine et Blanc remportent une victoire capital dans le Nord face à Valenciennes (2-1). La première de la saison à l’extérieur grâce à des buts d’Elis et Pitu en toute fin de match. Ce troisième succès de la saison permet aux Bordelais de remonter provisoirement à la 6e place du championnat à 4 points du nouveau leader, le Stade Lavallois.
“Je suis content. Cette victoire, elle est importante après la claque à domicile (contre Auxerre, 4-2). Cela a été un match compliqué. Heureusement, à la fin, on a un peu de réussite, mais je pense que la réussite ça se provoque. Sur l’ensemble du match, on mérite de gagner, mais c’est encore un peu poussif. L’essentiel est là”, savourait Yoann Barbet au micro de La Chaîne L’Equipe après la rencontre. Trois points qui vont faire beaucoup de bien aux têtes bordelaises même si tout n’a pas été parfait face au VAFC à l’image de l’entame de match ou du but concédé.
Une équipe qui se fait peur toute seule
Sur ce dernier, Yoann Barbet ne mâche pas ses mots : “On prend un but scandaleux, on fait n’importe quoi derrière sur une touche, c’est inadmissible et on doit faire bien mieux. On se met le feu tout seul parce qu’ils n’ont aucune occasion.” Et c’est d’ailleurs un peu la rengaine de ce début de saison pour cette équipe bordelaise. Une nouvelle fois incapable d’être consistante sur 90 minutes dans le Nord. Elle ne dégage plus cette force tranquille comme la saison dernière. Pourtant, il faudra vite y arriver pour jouer de nouveau les premiers rôles. La marge de progression est clairement là aujourd’hui.
En attendant, cette victoire permet à David Guion de sauver sa tête. De plus, ses choix ont été payants lors de ce match. Le premier avait eu lieu bien avant la rencontre lorsqu’il a décidé vendredi soir de laisser Danylo Ignatenko à la maison. Cadre de l’équipe en ce début de saison, le milieu ukrainien a été provisoirement écarté. Histoire de dire que personne n’est intouchable dans ce groupe.
Les choix (enfin) payants de Guion
Le deuxième choix fort a été le retour au 4-3-3. Un schéma de jeu qui a fait ses preuves la saison dernière mais que David Guion avait abandonné cette saison. Pour la première fois, il a aligné le trio Diaz-Cassubie-Sissokho au milieu de terrain. Résultat des courses, une bien meilleure maîtrise du ballon avec un Diaz omniprésent, un Cassubie propre et un Sissokho toujours aussi précieux entre les lignes. On devrait vite revoir ses trois-là notamment au détriment d’un Weissbeck, auteur d’une entrée compliquée avec une énorme occasion ratée.
Enfin, le choix des hommes a été le bon. Il a maintenu sa confiance en Aliou Badji en attaque et celui-ci a réalisé une passe décisive. Il a titularisé pour la première fois Alberth Elis et celui-ci a ouvert le score. Et pour finir, c’est l’un des entrants, Alexi Pitu, qui a offert la victoire aux Girondins à la 88e minute de jeu. “On a des garçons qui peuvent impacter en sortie de banc, on l’a encore vu sur ce match. C’est le message qu’on leur donne depuis le début, il faut que tout le monde soit concerné. Il était important de bouger les lignes. Je sais que j’ai un groupe de 16 ou 17 titulaires, là il y a eu un changements de joueurs et de système”, expliquait le coach bordelais en conférence de presse après cette victoire. Bref, David Guion peut respirer un peu mieux. Même s’il reste sous pression, l’entraîneur bordelais a prouvé qu’il avait encore des solutions et surtout que ses joueurs ne l’avaient pas lâché.