Face au loup, un changement de paradigme s’annonce. Environ un millier de loups ont été recensés en France, essentiellement dans les Alpes et le Jura, mais il a aussi été aperçu en Bretagne et en Normandie. Jusque-là, il était question de protéger le loup, mais face aux éleveurs qui dénoncent la multiplication des attaques de brebis, le gouvernement va annoncer un nouveau plan de gestion. Là où l’on protégeait le loup, maintenant, on va protéger les élevages.
L’an dernier, un peu plus de 12.000 brebis ont été attaquées par des loups. L’espèce avait disparu de France, mais elle a réapparu il y a 30 ans par l’Italie et il faut ajouter à cela le fait que nos forêts grandissent, qu’il y a plus de gibier.
Le loup est toujours protégé, mais il n’est plus en danger d’extinction, donc la priorité du gouvernement se tourne désormais la protection des éleveurs. En cas d’attaque, la procédure pour tirer un loup sera ainsi plus simple. Aujourd’hui, il faut demander à la préfecture et patienter environ une semaine.
Le tir de loup n’a jamais résolu les problèmes
Marc Giraud, président de l’Association pour la protection des animaux sauvages
Mais pour Marc Giraud, président de l’Association pour la protection des animaux sauvages, ce n’est pas la solution. “Le tir de loup n’a jamais résolu les problèmes, affirme-t-il sur RTL. Quand on tire sur un loup, cela désorganise la meute et les individus restants se rabattent sur les proies faciles, les brebis. La seule manière de bien protéger un troupeau, c’est d’y mettre les moyens (des chiens, des clôtures, etc.). Quand un troupeau est bien protégé, c’est extrêmement rare qu’il y ait des attaques.”
Le gouvernement prévient malgré tout que si le nombre de loups venait à diminuer à nouveau, les règles seraient encore adaptées pour limiter qu’ils soient tués.