Humiliée par le Japon, l’Allemagne au plus mal avant de recevoir l’équipe de France


Et si l’équipe de France tenait le sort d’Hansi Flick entre ses pieds ? L’hypothèse n’est pas complètement folle alors que les Bleus se déplacent mardi à Dortmund pour un match amical chez une Allemagne au plus mal. A neuf mois de l’Euro 2024 qu’elle héberge (14 juin – 14 juillet), la Mannschaft a encore sombré samedi à Wolfsburg (1-4), face au Japon. Cette quatrième défaite en cinq matchs fragilise encore un peu plus son sélectionneur.

Flick (58 ans) a été nommé à la tête de la sélection à l’été 2021, succédant au long mandat de Joachim Löw (15 ans) couronné du titre mondial en 2014. Depuis sa traumatisante élimination dès le premier tour du Mondial au Qatar, à l’automne dernier, l’Allemagne n’a gagné qu’un match, contre le modeste Pérou (2-0). Elle a mordu la poussière contre la Belgique (3-2), la Pologne (1-0), la Colombie (2-0) et désormais le Japon.

Les huées et les sifflets des supporteurs se font de plus en plus audibles à la fin de chaque match de l’Allemagne, et à Wolfsburg, une partie des supporteurs s’en allant même avant le coup de sifflet final. Quelques « Hansi raus ! » ( « Hansi dehors ! ») ont même retenti après le quatrième but japonais, inscrit dans le temps additionnel.

Matthäus charge Flick

« Nous préparons l’équipe de la bonne façon face à nos adversaires. Nous allons continuer à le faire. Nous sommes convaincus de ce que nous faisons. C’est pourquoi ça continue aussi pour moi », a assuré Flick en conférence de presse après la rencontre.

Mais Lothar Matthäus, grande voix du football allemand et capitaine de l’équipe championne du monde 1990, voit mal comment le technicien pourrait rester à son poste, à neuf mois de l’Euro (14 juin-14 juillet 2024). « Plus beaucoup de monde n’était derrière Hansi Flick. Rudi Völler [le directeur sportif de la sélection] si. Mais est-ce qu’on peut encore le garder maintenant ? J’en doute », a-t-il lâché au micro du diffuseur RTL. Au même micro, Völler a reconnu que cette nouvelle défaite faisait mal. « Nous sommes tous sous le choc. Perdre 4-1, c’est une honte, et c’était mérité. Une telle défaite, ça fait mal. »

Dans l’immédiat, le directeur sportif de la sélection allemande se concentre sur le match de mardi contre les Bleus. « Mardi, on a encore un match compliqué contre la France. On devrait faire un peu un travail d’introspection et réfléchir à la suite. On verra », a indiqué Völler, à qui la question du maintien de Flick venait d’être posée.

Un problème de qualité

Face à une équipe de Didier Deschamps en pleine forme, la mission s’annonce très compliquée. Samedi, les Allemands ont affiché une fois de plus leurs énormes lacunes défensives en première période contre les Samurai Blue, qui avaient précipité le désastre qatari en s’imposant fin novembre à Doha (2-1). Les deux premiers buts japonais sont venus du côté gauche allemand, avec Nico Schlotterbeck dépassé. Ter Stegen a ensuite repoussé plusieurs attaques japonaises, mais n’a rien pu faire sur une contre-attaque en fin de rencontre, conclue par Takuma Asano. Le quatrième but d’Ao Tanaka n’a fait qu’amplifier la déroute.

Sous pression après les échecs des matchs amicaux de mars et de juin, Hansi Flick avait essayé d’innover en repositionnant Kimmich sur le côté droit de la défense, avec un rôle offensif sur les phases de possession de balle. Il avait aussi donné le brassard de capitaine à Gündogan. Ces essais n’ont pas été transformés sur le terrain.





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