Se mettre dans la peau d’un personnage, c’est un peu comme le dessiner


Diplômée des Beaux-Arts, Louise Bourgoin quitte sa Bretagne natale en 2004 pour travailler à la télévision, d’abord sur la chaîne câblée Filles TV puis sur Direct 8. Repérée par Canal Plus, elle devient en 2006 la nouvelle “miss météo” du Grand Journal de Michel Denisot. Grâce à son humour absurde et ses chroniques déjantées qu’elle écrit elle-même, elle attire l’attention de Fabrice Luchini qui l’impose dans le casting du film d’Anne Fontaine, La Fille de Monaco, en 2008. Sa prestation, saluée par la critique, lui vaut une nomination au César du meilleur espoir féminin. En 2010, elle est à l’affiche de quatre films dont Les aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec réalisé par Luc Besson qui n’a pas hésité à lui offrir le rôle principal pour ce blockbuster. En 2010, elle est l’héroïne du 3e film de Rémi Bezançon, Un heureux événement, dans lequel elle donne une prestation remarquée en femme enceinte. En 2011, elle retrouve son ancien collègue écrivain du Grand Journal, Frédéric Beigbeder, pour incarner Alice, dans son premier film L’amour dure trois ans, au côté de Gaspard Proust. En 2013, elle joue dans le film de Nicole Garcia, Un Beau dimanche. Elle obtient le rôle de Sandra, jeune mère paumée ayant accumulé des dettes. En 2018, Louise Bourgoin signe son retour sur Canal Plus avec la série Hippocrate, multi récompensée, où elle tient le rôle de Chloé. Ce mercredi est sorti au cinéma Anti-Squat, de Nicolas Silhol, dans lequel Louise Bourgoin tient le rôle principal. Mercredi 13 septembre verra la sortie du nouveau film de Thomas Lilti, Un métier sérieux, film choral. Enfin, elle a travaillé sur cinquante illustrations pour une anthologie de poésie érotique, qui va sortir en fin d’année aux Éditions Seghers. À ces trois occasions, l’actrice revient, le temps d’un grand entretien, sur son parcours dans le cinéma et aussi sur son autre passion, le dessin.

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Son premier amour : le dessin

“J’ai développé ma passion pour le dessin chez ma nourrice, il y avait plus de crayons que de jouets. Et puis, ça ne faisait pas de bruit, j’étais une enfant très sage ! Peu à peu, c’est devenu une sorte de moyen d’écriture. Je mémorise en dessinant, j’en ai besoin pour éclaircir mes idées, ou pour aller mieux quand ça ne va pas… C’est un réel palliatif entre les tournages.” Louise Bourgoin

Affaires culturelles

“On a décidé que j’étais actrice pour moi”

Je n’ai fait aucune école. On a un peu décidé que j’étais actrice. C’est Fabrice Luchini qui m’a remarqué dans mon émission au ‘Grand Journal’ de Canal Plus, seulement deux ou trois mois après mes débuts, en 2008. On était au balbutiement de ma carrière, mais il m’a dit : ‘Je ne ferai pas mon prochain film d’Anne Fontaine sans vous’. J’ai cru qu’il se moquait de moi, pas du tout ! J’ai rencontré Anne Fontaine, qui était moins enthousiaste, elle me trouvait très sérieuse pour jouer le rôle de cagole du Sud de ‘La Fille de Monaco’. Mais après trois ou quatre essais, je l’ai convaincue.” Louise Bourgoin

“Lorsque je travaille mes rôles, je deviens enquêtrice”

Lorsque j’appréhende un rôle, je me sens un peu comme un espion. Tout d’un coup, je dois m’immerger dans une langue, un système, un métier. J’adore ce travail d’enquêtrice ! Pour ‘Un métier sérieux’ de Thomas Lilti, je me suis beaucoup renseignée sur le travail de professeur. Ma mère était prof de lettres modernes, grâce à elle, j’ai vu les coulisses du métier. Tout ce dont les élèves ne se rendent pas compte : les peines, les joies, les angoisses, la peur d’être inspecté soudainement d’être insulté par un élève…Louise Bourgoin

Affaires culturelles

Plus d’informations sur son actualité :

Sons diffusés pendant l’émission :

  • Marina Abramovic dans “Affaires culturelles”, 2021
  • Le choix musical de l’invitée : “I’m a victim of this song” de Pipilotti Rist, 1995, album : “Le Cœur En Beurre”
  • Nicole Garcia dans “Affaires Culturelles”, 2021

Le son du jour : “Violence For Free”, de Deena Abdelwahed,

Si votre géographie du Maghreb est au point, vous devriez savoir que Jbal Rsas est une montagne au nord de la Tunisie. Si vous êtes également amateur de musique électronique, vous serez heureux d’apprendre qu’il s’agit du titre du deuxième album de la productrice et DJ tunisienne Deena Abdelwahed. L’album sort cette semaine sur le label InFiné. Chacun des sept morceaux qui le composent s’inspire d’un style musical populaire qui a bercé son enfance, comme le fazzani tunisien ou le mahraganat égyptien. Nous vous proposons d’écouter Violence for Free, qui s’inspire quant à lui du chaâbi algérien et marocain. Deena Abdelwahed sera aux platines de la soirée Arte Mix au Trabendo le 29 septembre, aux côtés de Jeff Mills, et défendra son album à la Gaîté lyrique le 15 février prochain.





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