Le petit Emile, 2 ans et demi, est toujours introuvable deux mois après sa disparition dans le village du Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence. Le 8 juillet, le garçonnet a échappé à la vigilance de ses grands-parents, quittant la maison familiale où il séjournait. Depuis, les enquêteurs ne négligent aucune piste et continuent discrètement leurs investigations.
C’était il y a deux mois, jour pour jour. Le 8 juillet dernier, le petit Emile, 2 ans et demi, échappait à la vigilance de ses grands-parents et disparaissait dans le village du Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. L’affaire avait marqué le hameau mais aussi une large partie de la France.
L’enquête se poursuit. Les enquêteurs continuent d’explorer toutes les pistes. Une vingtaine de gendarmes travaillent en permanence sur la disparition du petit garçon. Ils poursuivent leurs investigations de manière “très active”, fait savoir le procureur de la République d’Aix-en-Provence désormais en charge du dossier. Le magistrat assure que l’enquête n’est pas au point mort.
Elle a basculé sur une qualification criminelle d’enlèvement et séquestration. Une décision purement technique qui n’est pas liée à une avancée particulière mais qui permet “plus de souplesse”, insiste le parquet.
Des habitants toujours auditionnés
Plusieurs auditions d’habitants du Vernet, où Emile a disparu, ont eu lieu ces derniers jours. L’un d’eux raconte à BFM DICI qu’il a dû une nouvelle fois raconter aux gendarmes son emploi du temps le jour de la disparition. On lui a aussi demandé de repréciser des points déjà abordés. En fait, les enquêteurs n’excluent aucune hypothèse.
Dans le village des Alpes-de-Haute-Provence, l’atmosphère est encore lourde. “On est dans l’attente mais la vie continue malgré tout”, confie à RMC une résidente du Vernet. Le maire de la commune, joint par téléphone ce jeudi, assure que “personne ici n’oublie l’enfant”. Son visage et son nom ont marqué tout le monde: “Il pourrait être l’enfant de chacun de nous”. François Balique ajoute qu’il n’y a pas de suspicion entre les habitants. Il confirme malgré tout que la disparition du garçon fait peser une chape de plomb dans les esprits de chacun. L’élu ne souhaite qu’une seule chose: que le mystère soit résolu. “Le village et sa famille ont besoin de savoir ce qu’il s’est passé”, ajoute-t-il.
L’accès à la maison des grands-parents limité
Dans un message publié sur les réseaux sociaux ce jeudi, la mère d’Emile, fervente catholique, a appelé tous les croyants à prier la Sainte Vierge pour le retour de son petit garçon. La maman écrit vivre encore et encore dans l’angoisse de cette attente interminable, deux mois après la disparition de son fils.
En attendant, l’arrêté interdisant l’accès au haut du village, où se situe la maison des grands-parents d’Emile, a été prolongé jusqu’au 15 septembre pour éviter les curieux et les journalistes trop insistants.