La sélection de Bastien Chalureau pour la Coupe du monde 2023 (8 septembre – 28 octobre) ne passe pas auprès de certains députés. Vendredi 1er septembre, le deuxième-ligne de Montpellier était appelé dans le XV de France, à la suite du forfait de Paul Willemse.
Sauf que son passé judiciaire a fait réagir. En 2020, Chalureau avait été condamné pour une agression commise sur deux personnes, présentant un caractère raciste. Le tribunal correctionnel de Toulouse lui avait infligé six mois de prison avec sursis et une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans. Depuis, le joueur a fait appel, l’instruction étant toujours en cours.
« La sélection de Chalureau sans excuse publique est une erreur »
Un épisode qui passe mal auprès de plusieurs personnalités politiques. François Piquemal, député LFI de Haute-Garonne, s’est indigné de cette convocation. « Pensée pour les rugbymen Yannick Larguet et Nassim Arif, victimes d’une agression raciste et violente de Bastien Chalureau en 2020 à Toulouse. La sélection de ce dernier sans excuse publique est une erreur pour le XV de France. Je vais interpeller la ministre des Sports sur le sujet », a écrit le député sur X (anciennement Twitter).
Une indignation partagée par Thomas Portes, député LFI de Seine-Saint-Denis. « Alors que nous nous mobilisons pour honorer la mémoire de Federico Martin Aramburu tué en plein Paris par des nazis, l’appel en sélection de Chalureau est une insulte à sa mémoire et à toutes les victimes du racisme », a-t-il écrit sur X.
C’est surtout le caractère raciste qui a fait réagir. Un élément que Chalureau a toujours contesté. Alors que l’une des victimes l’avait accusé de lui avoir lancé « Ça va les bougnoules ? », le Montpelliérain avait réfuté ces accusations.
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Dans sa condamnation, le tribunal avait finalement inclus cette notion, puisque Chalureau avait été reconnu coupable de « faits de violence avec la circonstance que ces derniers ont été commis en raison de la race ou de l’ethnie de la victime ». Ce dimanche 3 septembre, le président de la FFR, Florian Grill, a réagi à la polémique, sur RMC Sport : « Bastien Chalureau reconnaît les faits (la bagarre) mais nie les propos racistes. Je pense que les propos racistes sont bien sûr inacceptables s’ils ont été tenus, mais il convient de laisser faire la justice. »