Kevin Mayer a abandonné après deux épreuves du décathlon des Championnats du monde d’athlétisme 2023 (19-27 août).
Après deux épreuves disputées ce vendredi 25 août, la douleur au tendon d’Achille gauche était trop forte.
« Je sentais que la jambe gauche ne faisait pas pas le même travail que la jambe droite, ça créait un déséquilibre », a-t-il confié au micro d’Olympics.com, en zone mixte.
Réconforté par plusieurs décathloniens dans les travées du Centre national d’athlétisme, en Hongrie, le double champion du monde (2017, 2022) a préféré ne pas prendre de risques à moins d’un an des JO de Paris 2024.
Il a déjà remporté deux médailles d’argent olympiques, à Rio 2016 et Tokyo 2020, et l’or est le seule titre qui lui manque.
« À 11 mois des Jeux, la décision prise est la bonne », a déclaré l’entraîneur de Kevin Mayer, Alexandre Bonacorsi. « Il est deux fois champion du monde mais pas champion olympique. On privilégie les JO. »
Il ne voulait pas reproduire l’expérience des Mondiaux de Doha (Qatar) en 2019. Soufrrant d’une contracture à l’ischio gauche, il était allé jusqu’à la huitième épreuve (perche) avant de s’arrêter.
« Il a l’expérience de Doha où il a poussé dans la douleur. Ça a été dur physiquement et psychologiquement », poursuit le coach.
« Je sais que je n’aurais pas pu finir », reprend Mayer. « Je commençais à avoir des tensions là où je n’en ai pas d’habitude parce que ma jambe gauche ne faisait pas son taf. À un moment, il faut accepter. »
Lors des Mondiaux 2023, il aura disputé le 100 m en 10,79 s (14e) et le saut en longueur avec une marque à 7,25 m (15e).
« Quand on voit mon 100 m, après 30 m, ce n’est pas moi et malheureusement c’était vrai », constate l’athlète de 30 ans, qui détient une meilleure performance à 10,50 s sur 100 m.
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Kevin Mayer : « Je suis en paix avec moi-même »
Les Mondiaux des saisons préolympiques ont toujours été compliqués pour Kevin Mayer. Avant Rio 2016, il avait dû déclarer forfait pour les Championnats du monde de Beijing (République populaire de Chine) en 2015 à cause d’une douleur aux ischios. Avant Tokyo 2020, c’est une nouvelle fois l’ischio qui ne lui permet pas d’aller au bout.
« J’ai ma douleur au tendon d’Achille qui est importante mais je ne suis pas allé dans le mal total. J’ai l’impression que c’est une tradition, je rate Pékin, je rate Doha, je rate Budapest. Avant chaque Jeux Olympiques, c’est mon corps ou une puissance divine qui stoppe mon corps. C’est hallucinant quand même. »
Mais le détenteur du record du monde (9 126 points) sait que la décision était la bonne.
« Je suis en paix avec moi-même sur mon choix. J’ai bossé comme un taré. Là je pense que les vacances vont faire du bien. »
Il va désormais se reposer pour préparer les JO à domicile au mieux et prendre un maximum de plaisir.
« Au-delà des médailles, qu’est-ce que je vibre à chaque fois que je suis sur un grand championnat. »
Rendez-vous au Stade de France les vendredi 2 et samedi 3 août 2024 pour vibrer avec Kevin Mayer lors de la plus grande compétition sportive au monde.
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