
Un dramatique accident de la circulation a eu lieu hier, vendredi 25 août 2023 vers 18h, sur la route RD154 à Houeillès (Lot-et-Garonne), impliquant un minibus qui transportait des mineurs du centre de loisirs de Sauméjan.
« Le bilan provisoire n’est pas très bon » : un jeune de 12 ans, hospitalisé dans un état très grave, est décédé à l’hôpital de Bordeaux durant la nuit. « Nous adressons tout notre soutien à la famille et aux proches » ont exprimé le procureur de la République d’Agen Olivier Naboulet, et le secrétaire général de la préfecture, Florent Farge, lors d’une conférence de presse ce matin.
Comment vont les autres victimes ?
Deux autres enfants sont toujours hospitalisés en urgence absolue à Bordeaux, deux autres également dans un état très grave hospitalisés à Agen ont été transférés à Toulouse et deux deux autres en urgence relative sont à l’hôpital de Marmande.
Les parents des victimes concernées ont été prévenus par la gendarmerie et font l’objet d’un accompagnement.
Après avoir exprimé sa compassion et son soutien à l’égard des victimes, des familles et des proches, le procureur de la République d’Agen, Olivier Naboulet, a indiqué qu’une enquête a été ouverte depuis hier après-midi, pour homicide involontaire et blessures involontaires.
Le chauffeur en garde à vue
Une personne est mise en cause : le chauffeur, lui-même blessé. Il a été pris en charge et soigné à l’hôpital de Marmande. A l’issue de ses soins, il a été placé en garde à vue cette nuit.
Les services saisis sont ceux de la compagnie de gendarmerie de Marmande et la brigade des recherches de Marmande, sous la direction du parquet d’Agen. Leur travail pour comprendre les circonstances de l’accident sera long : relevés, calcul de distance, photographies, prises de vue aérienne. Le véhicule fera l’objet d’une expertise.
Enquête en cours
Le conducteur a-t-il eu une défaillance ? A-t-il commis une erreur de conduite ? une faute de conduite ? A-t-il rencontré un obstacle qui l’a fait dévier de sa trajectoire ?… Les enquêteurs, toujours sur le terrain actuellement, travaillent sur ces hypothèses pour tenter de comprendre comment s’est passé l’accident.
Le conducteur, âgé de 26 ans, est inconnu des services de justice, des police et de gendarmerie. Il est entendu, assisté d’un avocat dans le cadre de la procédure mise en œuvre.
Des analyses sont en cours pour savoir s’il avait consommé de l’alcool – d’après les premiers éléments, qui seront à confirmer, ce ne serait pas le cas – s’il avait consommé une substance psychoactive ou de stupéfiants.
Il est prévu de recueillir les témoignages des premiers témoins et des premiers secours arrivés sur place.
De nombreux secours intervenus sur l’accident
Pour rappel, le minibus revenait d’une base de loisirs dans le Gers après une activité aquatique, depuis Condom et se dirigeait vers Sauméjan, suivi d’un autre minibus. Le minibus accidenté avait à son bord sept enfants âgés de 11 à 13 ans et un conducteur.
Pour une raison indéterminée, ce premier bus a quitté la route, une ligne droite, a traversé la chaussée opposée et violemment heurté le parapet en béton d’un pont avant de se renverser dans le fossé.
Sont intervenus hier soir, « dans des conditions difficiles, s’agissant d’enfants » : 51 sapeurs-pompiers de Houeillès, Nérac, Lavardac, le SAMU, ainsi que sept ambulances, deux hélicoptères Dragon de Pau et de Bordeaux ; et 20 gendarmes ont été mobilisés rapidement sur place pour la prise en charge des victimes, précisait hier soir la préfecture du Lot-et-Garonne. Les maires d’Houeillès et de Sauméjan étaient aussi sur place.
Un accompagnement d’aide aux victimes
Au centre de secours de Houeillès a été mis en place un centre d’accueil des impliqués et une cellule psychologique (concernant une dizaine de personnes, les enfants du second minibus, témoins de l’accident, et des membres du centre de vacances qui s’étaient déplacés sur les lieux de l’accident) afin que ce public puisse consulter des médecins et psychologues.
Des membres de la Ligue d’enseignement dont font partie ces jeunes sont également arrivées à ce centre. Un accompagnement d’aide aux victimes, aux familles et aux impliqués, l’association La Mouette, va être sollicitée sur le plus long terme.
La préfecture n’a pas souhaité communiquer la commune où résidait l’enfant décédé, précisant seulement que la plupart de ces jeunes viennent de la région parisienne et de l’Oise.
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