ANALYSE – L’ancien président a réussi à se présenter comme une victime à force de marteler que les élections sont truquées.
Washington
Lors d’un dîner républicain dans l’Alabama, quelques jours après sa troisième inculpation début août pour interférence dans les élections, Donald Trump a déclaré: «Chaque fois qu’ils m’inculpent, ma cote de popularité s’envole. On a besoin d’une inculpation de plus, et mon élection est assurée.» Une prédiction qui a des chances de se réaliser. L’ex-président pourrait bien être élu 47e président des États-Unis et se retrouver à jurer, sur la Bible, de défendre une Constitution qu’il est accusé d’avoir tenté de violer à de multiples reprises.
Pour n’importe quel individu, quatre inculpations portant sur 91 chefs d’accusation sonneraient la fin d’une carrière politique. Pour Donald Trump, c’est une bénédiction. Du moins dans la course aux primaires.
Une grande partie des républicains voit sincèrement dans ces poursuites judiciaires une persécution politique des démocrates pour torpiller sa campagne. À force de marteler que les élections sont truquées, l’ex-président a réussi à se présenter…