Dans la nuit de samedi à dimanche, trois personnes sont mortes dans l’incendie d’un immeuble de cinq étages, dans le centre historique de Grasse (Alpes-Maritimes). Les premières constatations effectuées après le drame conduisent à privilégier la piste de l’incendie volontaire, annonce ce lundi 14 août le procureur de Grasse, en évoquant «la thèse d’une intervention humaine».
«L’expert incendie a procédé hier soir et ce matin à l’examen des lieux du sinistre. Ses premières constatations le conduisent à écarter un sinistre d’origine accidentelle et à privilégier la thèse d’une intervention humaine», a expliqué dans un communiqué le procureur de la République de Grasse, Damien Savarzeix. L’enquête ouverte par le parquet, confiée à la police judiciaire de Nice, a été ouverte pour «dégradations volontaires par moyen dangereux ayant entraîné la mort», a détaillé le magistrat.
Un homme de 47 ans en garde à vue
L’individu dont la garde à vue avait été annoncée lundi dans la matinée est «un homme de 47 ans, sans antécédents judiciaires». A ce stade, il «nie toute implication dans la survenance des faits», souligne le procureur. D’après France Télévisions, l’homme a été placé en garde à vue «sur la base de l’exploitation de la vidéosurveillance dans un temps proche de l’incendie».
Deux personnes ont péri dans les flammes qui ont ravagé la cage d’escalier de cet immeuble ancien et une autre, qui s’était probablement défenestrée pour tenter d’échapper au feu, a été retrouvée inanimée par les pompiers devant le bâtiment. Ces victimes, «deux femmes et un homme», sont «en cours d’identification, les corps ayant été rendus méconnaissables par l’incendie», précise le communiqué du procureur.
«Trois personnes» ont également été «grièvement blessées» dans l’incendie, «dont une demeure toujours en urgence vitale», indique encore le parquet, ajoutant que «treize personnes ont été brièvement hospitalisées consécutivement à l’inhalation de fumées».
Le feu a essentiellement concerné la cage d’escalier
L’incendie s’est déclaré vers 3 heures du matin dans cet immeuble de cinq étages composé de logements privés et situé sur la place aux Aires, au cœur du centre historique de la cité des parfums, placette animée en été et appréciée des touristes pour ses restaurants, sa fontaine et ses ruelles piétonnes adjacentes. «Le feu a surtout concerné la cage d’escalier», les appartements eux n’ont pas été complètement brûlés mais ont surtout été abîmés par la fumée, a expliqué le commandant des opérations de secours Jean-Christophe Demarte.
Le maire de Grasse, Jérome Viaud (Les Républicains), a précisé que l’immeuble n’avait pas «de problème structurel» mais que des travaux de rénovation de la façade et des parties communes étaient «prévus en octobre».