Pour égayer votre écran d’un feu d’artifice fuchsia, tapez sur Google le nom de Greta Gerwig. Le moteur de recherche participe à l’une des multiples opérations marketing qui portent « Barbie » en triomphe. Dix-sept jours après sa sortie, le film phénoménal a franchi la barre du milliard de dollars de recettes. Sa réalisatrice s’impose comme le maillot rose du box-office estival, devant un Indiana Jones octogénaire et la « Mission Impossible » du sexagénaire Tom Cruise. Greta Gerwig est, par ailleurs, la première cinéaste femme à atteindre ce sommet.
Il y a dix ans, Greta Gerwig avait trente ans. Comédienne en noir et blanc, elle court à travers New York dans « Frances Ha ». Elle a coécrit ce film réalisé par son compagnon, Noah Baumbach (qui coécrira « Barbie »). Toujours en 2013, elle danse comme une dératée dans « Afterlife », un clip d’Arcade Fire réalisé par Spike Jonze. Gerwig, égérie du cinéma indépendant, bloc d’énergie indompté. Que faire de l’électricité de sa jeunesse ?